Bahreïn (2014)
Marché négocié
maître d'ouvrage : Bahrain Airport Company - Ministry of Transportation and Telecommunication
maître d'oeuvre : ADPI (architecte mandataire / ingénierie) et D PAYSAGE (paysagiste)
D PAYSAGE : Flora Maison, Tom Annequin, Diala Haddad, Lysann Schmidt
surface : 150 000 m²
montant des travaux : NC € HT
L'archipel de Bahreïn situé à l'est de l'Arabie saoudite est considéré comme le lieu emblématique de la civilisation dilium connue pour ses ports maritimes qui jouaient le rôle de relais commerciaux entre la Mésopotamie et la vallée de l'Indus. En arabe bahrayn signifie "les deux mers" en référence à la rencontre de l'eau salée de la mer du Golf et de l'eau douce des sources souterraines jaillissantes des fonds marins. Durant des siècles cette eau a permis aux civilisations de cultiver des palmeraies sur les terres arides de l’île ainsi que de constituer un milieu favorable au développement de perles naturelles. L'archipel fut ainsi surnommé la terre d'eau douce, la terre des mille palmiers ainsi que le paradis des Dilmun.
C'est à partir de cette histoire que se développe le projet de l'aéroport International de Bahreïn, en intégrant les contraintes climatiques et la nécessité de réduire la consommation d’eau pour l’arrosage des végétaux.
A l'échelle du grand paysage le projet se structure par deux axes d'aménagement paysagers :
- l'axe est-ouest constitue un large boulevard urbain menant au terminal de l'Aéroport International. Sa vocation d'accueil se traduit par des alignements monumentaux d'arbres et de grandes bandes végétales semi-ornementales qui rythment et structurent le boulevard. L'entrée du terminal est signalée par des bosquets de palmiers ; l'ensemble forme un écrin végétal engageant et majestueux.
- l'axe nord-sud, en contraste avec le boulevard urbain, se traduit par des plantations sinueuses implantées le long de noues sèches. Il représente les wadis, cours d’eau asséchés typiques des régions désertiques. Composées de plantes indigènes tolérant la sécheresse, ces plantations traversent le site pour se déverser dans le lagon situé au sud de l’aéroport. Faisant office de brise-vent ces wadis sont aussi un lieux de promenade et de loisir.
L'entrée du terminal se démarque du projet par la présence de deux grands miroirs d'eau symbolisant l'histoire de Bahreïn, l'archipel des deux mers. Implantés sous le majestueux auvent du terminal, ils encadrent et animent la façade vitrée du bâtiment par un jeu de réflexion et de lumière.
Au centre de la façade, un puits de lumière donne naissance à un large carré de palmeraies. Ornée de fontaines, cette oasis distribue des rigoles structurées qui dessinent les terrasses des cafés et des restaurants.